Le "pass santé contraception" doit "remplir trois objectifs", a déclaré Jean-Paul Huchon, le 26 avril, lors de présentation du dispositif permettant aux élèves franciliens d'accéder quelques mois gratuitement à la contraception. En présence de Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, le président de la région Ile-de-France a expliqué : le premier objectif consiste à "briser le mur de verre entre les jeunes et ces questions", le second vise à "briser le mur de l'argent", en permettant de financer des consultations médicales. Le troisième objectif est d'instaurer "une démarche pédagogique pour parler de ces choses parmi les plus importantes de la vie, qu'il ne faut pas laisser au hasard ni à l'incompétence". Le dispositif régional a été approuvé par l'Education nationale contrairement à l'initiative similaire de la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, en 2009. Le ministère de l'Education ne finance pas la mesure, mais a donné autorisation aux infirmières scolaires de délivrer le pass. Luc Chatel a expliqué son soutien au dispositif francilien par trois "différences" avec celui de Poitou-Charentes. Il repose sur une "démarche concertée" qui a nécessité "un an et demi de travail entre les académies et la région". Deuxièmement, le pass représente une "réponse globale à vocation éducative [...], l'infirmière scolaire remet les coupons du chéquier après un rendez-vous personnalisé". Enfin, le dispositif s'adresse aux "garçons et aux filles", leur proposant "des réponses plus diverses et donc plus adaptées pour faire face à la diversité des situations". Luc Chatel a affirmé être "prêt à dialoguer" avec les conseils régionaux et être "prêt à reproduire" ce partenariat, "mais à la condition que ce soit une démarche globale à vocation éducative".
Le pass francilien prend la forme d'un chéquier de six coupons, délivré par l'infirmière d'un établissement scolaire. Les coupons donnent droit, gratuitement et anonymement, à deux consultations médicales, à des examens biologiques et à la délivrance de contraceptifs, pour trois à six mois. Sont concernés les élèves de seconde ou niveau équivalent dans les centres de formation des apprentis et les instituts de formation sanitaire et sociale, soit 159.000 jeunes, selon la région, qui a imprimé 15.000 pass et en a envoyé quelque 6.200 dans des établissements franciliens. Si les six coupons sont utilisés, chaque pass coûtera 170 euros à la région, qui finance entièrement la mesure. Une évaluation est prévue dès la fin de l'année 2011, selon le ministère, et Luc Chatel souhaite que ses résultats "soient présentés à l'ARF et à l'ensemble des responsables académiques".
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