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En 2013-2014, un enfant de deux ans sur huit est scolaris


En septembre 2013, la scolarisation précoce est repartie à la hausse. C'est ce que confirme une note de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l'Education nationale publiée en juin 2014, après une première publication en décembre 2013 (voir ci-contre notre article du 8 janvier 2014). Alors que, "depuis dix ans, le nombre d'élèves de deux ans a été divisé par trois", 97.200 enfants de deux ans ont commencé l'école à la rentrée 2013, soit 6.100 élèves de plus qu'en 2012.

La scolarisation précoce encouragée dans les milieux défavorisés

Précisant que ce phénomène de scolarisation précoce concerne essentiellement le secteur public (90% des enfants), la Depp explique la hausse de 2013 par "une forte augmentation de la scolarisation en éducation prioritaire (+15,3% contre +3,7% hors éducation prioritaire)".
La loi de refondation de l'école du 9 juillet 2013 prévoit en effet de parvenir à 30% d'enfants de deux ans scolarisés "dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé" et, notamment dans les écoles des zones d'éducation prioritaire. Actuellement, un enfant de deux ans sur cinq y est scolarisé, contre un enfant sur huit globalement en France.

A la campagne, un quart des enfants de deux ans vont à l'école

Avec de fortes variations selon les territoires. Ainsi douze académies scolarisent au moins 30% d'enfants de deux ans depuis la rentrée 2013, "dont celles de Besançon, Rennes et Nantes qui dépassent même les 40%". Quatre académies pratiquent au contraire peu la scolarisation précoce (moins de 10% des enfants) : la Corse, Créteil, la Guyane et Paris.
Plus globalement, ce sont les régions de l'Ouest et du Nord et le Massif central qui ont les taux de scolarisation d'enfants de deux ans les plus élevés (plus d'un enfant sur cinq). A l'inverse, les territoires du centre et de l'est de la France sont en-dessous de la moyenne française. La Seine-Saint-Denis, département pourtant fortement concerné par l'éducation prioritaire, ne scolarise que 1,7% des enfants de deux ans.
Selon la DEPP, la ligne de fracture se situe davantage entre les villes et les territoires ruraux. Dans ces derniers, où l'éducation prioritaire est peu présente, "près d'un quart des élèves de deux ans sont scolarisés". Le taux le plus faible se situe dans les zones urbaines non concernées par l'éducation prioritaire. En effet, dans les territoires fortement peuplés, "l'accueil des enfants de deux ans est fait dans la limite des places disponibles dans les écoles", justifie la note.

Des classes multi-niveaux et des conditions d'accueil spécifiques

Quant à la configuration des classes accueillant des tout-petits, la Depp constate que "seulement 40% des écoles ayant des classes de préélémentaire accueillent des élèves de deux ans" à la rentrée 2013. En moyenne, une école pratiquant la scolarisation précoce accueille six enfants, intégrés la plupart du temps dans une classe multi-niveaux. "L'organisation la plus courante est une classe rassemblant une très petite section et une petite section", précise la Depp. La direction du ministère de l'Education nationale en profite pour rappeler les conditions d'accueil des enfants de moins de trois ans dans les écoles, énoncés dans l'annexe de la circulaire du 18 décembre 2012. L'école doit notamment pouvoir fournir "un local adapté, ou une adaptation des locaux et un équipement en matériel spécifique". 

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