La responsable du service finances de la mairie d’Albertville, une des villes ayant testé Mon Diag Écoles en amont de son lancement officiel, ajoute que « cet outil permet de s’assurer qu’on s’est posé les bonnes questions, sans rien omettre, et aide à prendre une décision éclairée ».
Pour Gabriel Fraga, qui a également pu tester Mon Diag Écoles, « Avec ce service, on accède non plus simplement à la vision d'une école isolée mais à la vision globale de son territoire. On a devant les yeux un instantané objectif des points forts et des faiblesses de chacune de nos écoles. Ce diagnostic partagé aidera à co-construire les stratégies avec tous les acteurs du territoire, avec en bout de ligne le déploiement dans les collectivités territoriales de plans pluriannuels singularisés aux besoins de chaque école ».
Focus sur le numérique éducatif
Compétence partagée entre l’État et les collectivités, le numérique éducatif est un des piliers de l’école du futur. « Il existe un vrai besoin de faire le lien entre l’État et ses services déconcentrés et les acteurs en collectivité, confie Rose Lemardeley. La Banque des Territoires est à la fois un interlocuteur historique des collectivités et un tiers de confiance sur ces sujets ».
Alors que le numérique éducatif constitue aujourd’hui un enjeu fort d’attractivité des territoires, le taux de connectivité des établissements scolaires reste faible : seuls 23 % sont raccordés à la fibre optique.
Si la numérisation des écoles peut encore être entravée par la crainte que les technologies numériques soient vouées à remplacer l’enseignant, Rose Lemardeley souligne qu’au contraire, ces nouveaux outils viennent « l’aider, le soutenir, l’accompagner dans l’évolution de ses missions ».
De nombreuses start-ups spécialisées dans l’EdTech (outils numériques pour l’éducation) se développent ainsi pour répondre aux nouveaux besoins des enseignants et des élèves. Parmi elles, Index Education, qui édite le logiciel de vie scolaire le plus utilisé par les établissements français : Pronote.
Horizontalité et lutte contre la fracture numérique
La Banque des Territoires a animé la phase de concertation territoriale en amont des états généraux du numérique éducatif, qui se sont tenus en automne 2020. Ces états généraux ont fait émerger un besoin de plus d’horizontalité au niveau des territoires, notamment en matière de mutualisation des achats entre collectivités voire à l’échelle départementale.
Il est aussi essentiel que les collectivités s’ouvrent sur les acteurs du numérique éducatif, en particulier les associations, pour lutter contre la fracture numérique des familles. La crise sanitaire a en effet mis en exergue l’importance de cette fracture, certains territoires, notamment les plus défavorisés, affichant un taux de décrochage dépassant les 40 %.
En cause un manque d’équipement informatique – parfois un seul smartphone servait à toute une famille – et de connectivité, mais aussi un manque de formation.
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